Le paradis vert des rizières de Jatiluwih

« Vraiment merveilleuse », telle est la traduction de Jatiluwih… Partons à la découverte des célèbres rizières en terrasse de Jatiluwih et de leurs panoramas offrant une incroyable palette de verts !

Mercredi 9 août 2017. En fin de matinée, après avoir visité le temple Pura Ulun Danu Bratan, nous reprenons notre scooter pour atterrir à Jatiluwih aux alentours de midi et découvrir les fameuses rizières en terrasse.

Lorsque nous arrivons au niveau de la localité de Jatiluwih, nous devons payer un droit de passage (entrance fee) de 40 000 IDR par personne (~2,6 €) car nous sommes étrangers, une façon de soutenir l’agriculture par le tourisme. Ce système existe à peu près pour toutes les attractions touristiques de l’île, et le concept est plutôt bien trouvé compte-tenu des différences de niveau de vie entre touristes et locaux. D’autant que ce superbe paysage est depuis peu entré au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, ce qui permettra d’assurer son entretien et sa longévité contre les assauts d’un tourisme galopant.

Lorsque nous arrivons, il y a déjà pas mal de touristes sur les sentiers serpentant autour des rizières, mais la balade se fera assez tranquillement, sans être embêtés par d’autres randonneurs.

Ici, le riz est cultivé sur plus de 600 hectares, sur plusieurs collines, les terrasses du dessous étant alimentées par l’eau provenant des terrasses en amont. Il s’agit d’un système hydraulique complexe, organisé autour d’une gestion de l’eau particulière. En effet, celle-ci garantit une répartition équitable de la ressource en eau pour chaque groupe de paysans : c’est ce qu’on appelle le subak.

Le panorama sur ce chef-d’oeuvre d’ingénierie mêlé à la beauté de Mère-Nature est magnifique et mérite vraiment le coup d’œil !

Une randonnée de 2H30 – 3H00 (la plus longue, mais il y a des treks plus courts) permet de parcourir les rizières du haut jusqu’en bas, en marchant entre les bassins. Nous prendrons notre temps en multipliant les poses photo et en se perdant dans les différents bassins pendant 3H. Cela peut ressembler à une attraction, mais ne vous y trompez pas : les paysans Balinais que nous rencontrons piquent et repiquent le riz dans les bassins.

Cette visite est très intéressante et permet de mettre en exergue le travail d’ingénierie des ouvriers agricoles qui ont mis en place cette technique particulière d’irrigation.

A la fin du sentier, se trouve un temple hindouiste, le Pura Luhur Besi Kalung, que nous n’aurons malheureusement pas le temps de visiter, l’orage arrivant sur nous.

Après être restés près de 3H à parcourir les rizières, nous reprenons notre scooter direction Munduk, afin d’être rentrés pour 17H, avant le coucher de soleil, qui a lieu tôt dans les montagnes.

Tout se passe bien, mais à 2 km de l’arrivée, en pleine descente à 70 km/h : plus aucun freins ! Gros moment de stress ! Thomas enfonce ses semelles dans le sol pour ralentir l’engin, qui finira par s’arrêter, non sans difficultés, 200 m plus loin ! Scooter 1 – 0 Semelles de Thomas !

Lors de l’arrêt, nous atterrissons dans la cour d’un habitant, qui n’a pas l’air surpris par notre péripétie : il s’amène avec un grand saut d’eau et arrose copieusement les disques à l’avant, dégageant beaucoup de fumée. Il repompe un peu sur la manette, et ça y est, les freins sont repartis.

Nous comprendrons qu’à force de freiner dans les virages, les plaquettes ont trop chauffé et que le liquide de frein est entré en ébullition, n’assurant plus du tout son rôle hydraulique sur les plaquettes ! Plus de peur que de mal donc, et de nouvelles chaussures à racheter pour Thomas 🙂 Nous terminerons les deux derniers kilomètres tranquillement, afin de rendre le scooter, avant de siroter une bière bien méritée à la guesthouse !