Visite du jardin de Balata, royaume des fleurs tropicales en Martinique !

Retour sur notre visite de l’incontournable jardin de Balata, le plus beau jardin botanique de Martinique ! Érigé en royaume des arbres, des plantes tropicales et des colibris, ce véritable écrin de nature se situe à quelques kilomètres à peine de Fort-de-France, la capitale de l’île.

Introduction…

La visite du jardin de Balata est un véritable incontournable lors d’un séjour à Madinina (mot caraïbe signifiant tout simplement « l’île aux Fleurs »), l’autre nom de la Martinique en langue caraïbe, l’un des premiers peuples ayant colonisé l’île ! Climat tropical oblige, la biodiversité végétale de l’île est tout simplement l’une des plus riches de l’arc antillais : on y trouve donc des fleurs tropicales en pagaille, aux couleurs et aux formes audacieuses, tout à fait inédites en métropole !

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Une Rose de Porcelaine, fleur emblématique des tropiques !

Le jardin de Balata est un paradis botanique qui permet d’observer pléthore de plantes et arbres tropicaux concentrés au même endroit : vous y trouverez donc des oiseaux de paradis, des bambous, des palmiers en tous genres, des anthuriums… Et des colobris, qui viennent jouer les pollinisateurs de luxe parmi ces trésors aux couleurs incroyables !


Un peu d’histoire…

À l’origine, le jardin n’était qu’une simple maison de campagne, utilisée comme logement secondaire, puis comme résidence principale pendant la retraite de l’ancien propriétaire… À la disparition de ce dernier, l’habitation et le domaine furent laissés à l’abandon pendant près de 10 ans ! Jean-Philippe Thoze, horticulteur de profession qui possédait alors une entreprise de paysagisme, avait pris l’habitude d’entreposer les plants tropicaux qu’ils ramenait de ses voyages sur le terrain laissé à l’abandon… Le jour où la famille du défunt propriétaire décida de vendre le terrain, le choix se porta naturellement sur Jean-Philippe Thoze pour défricher le terrain !

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C’est à cette occasion qu’il va redécouvrir le domaine de Balata et finira par en tomber amoureux ! Ainsi, il rachète la propriété et transforme progressivement l’endroit qui était revenu à l’état sauvage en jardin d’ornement, qui abrite aujourd’hui plus de 3 000 espèces de plantes tropicales ! Le jardin de Balata ouvrira finalement ses portes pour la première fois le 19 avril 1986, la construction ayant démarré en 1982 !  Enfin, le jardin de Balata tire son nom du balata franc (Manilkara bidentata), un arbre originaire des forêts tropicales d’Amérique (en particulier du plateau des Guyanes), recherché pour son bois et son latex, autrefois présent en nombre sur ces terres !


Informations pratiques pour visiter le Jardin de Balata

  • Prix de la visite du jardin de Balata : 14 €/pers.
  • Ouverture tous les jours de 9H à 18H sans interruption (dernière admission à 16H30)
  • Durée de la visite : comptez environ 2H et jusqu’à 2H30 – 3H pour réaliser le circuit dans les arbres
  • Sachez qu’il existe un billet combiné au tarif avantageux pour visiter le zoo de Martinique (au Carbet) le jour même !

Visite du Jardin de Balata

Ce vendredi 25 janvier 2019, nous quittons notre maison située au bout de la presqu’île de la Caravelle vers 8H30 pour rejoindre une heure plus tard le jardin de Balata, situé au Nord de Fort-de-France, capitale de l’île ! Cette fois-ci et pour la première fois depuis que nous visitons le jardin, nous tombons sur un parking plein à craquer, que des cars touristiques viennent encore remplir. Signe que la popularité du jardin de Balata grandit d’année en année, grâce à la qualité de ses compositions florales !


Le coin des palmiers

Nous démarrons la visite avec les palmiers de Bismarck (Bismarckia nobilis), située à l’entrée du site, juste après être sorti de l’habitation créole. Ces palmiers élégants à la couleur légèrement bleutée sont originaires de Madagascar, dont ils sont endémiques, et présentent de larges feuilles à la couleur bleutée également, en forme d’éventail pouvant atteindre 3 mètres de diamètre ! Cette espèce se plait sous un climat tropical mais peut également pousser dans les régions sèches ou les savanes malgaches. Nous avons d’ailleurs rencontré ce palmier au cours de notre tour du Monde pour la première fois à Singapour, dans la chaleur tropicale de ce micro état d’Asie du Sud-Est.


Le coin des broméliacées

Ces plantes particulières principalement originaires d’Amérique du Sud (même si certaines espèces sont endémiques de Martinique) sont qualifiées d’épiphytes. C’est-à-dire qu’elles poussent et se développent en se servant d’autres plantes comme supports, pouvant même si besoin, se passer de racines ! Attention, ce ne sont pas des plantes parasites, car elles ne se développent pas au dépens de leur hôte… Ainsi, les broméliacées appartiennent à la même famille que les ananas ! D’ailleurs, pour info, les ananas poussent au sol et pas dans les arbres (on l’a appris il n’y a pas si longtemps…).

Ici, au jardin de Balata, les broméliacées utilisent leurs racines pour se fixer au parois de la fougère qui les supportent. Enfin, sachez que la particularité des broméliacées est de toujours avoir besoin d’eau ! La rosette de feuilles en son centre dirige naturellement l’eau au cœur de la plante, qui la stocke pour se développer. Aussi, vous remarquerez que la troisième photo correspond à un croton, et non pas une broméliacée 🙂


Le ficus étrangleur

Ce très beau ficus étrangleur marque l’entrée dans une nouvelle zone du parc : la palmeraie. Comme les broméliacées, le ficus étrangleur pousse en mode épiphyte : ces arbres ont la particularité d’envoyer leurs racines aériennes qui finissent par s’agglomérer et entourer l’arbre-hôte sur lequel le ficus s’est développé. En l’occurrence, ici, le ficus étrangleur s’est développé autour d’un palmier : on ne voit donc pas un, mais deux arbres sur les photos ci-dessous 🙂


La palmeraie du jardin de Balata

Nous nous enfonçons ensuite dans la palmeraie qui descend dans la vallée, peuplée comme son nom l’indique, de palmiers ! Sachez que du point de vue botanique, les palmiers ne sont pas des arbres mais plutôt des herbes géantes ! Ainsi, les palmiers ne possèdent pas un tronc mais une stipe, correspondant grosso modo à une tige constituée de fibres.


Point de vue panoramique sur la vallée

Le panorama sur la vallée est sûrement le paysage le plus emblématique du jardin : le dénivelé sur la vallée permet d’apprécier en contrebas les fougères, les broméliacées pourpres, les ficus blancs jusqu’aux  palmiers royaux dont le reflet se diffuse dans la mare, colonisée par les nénuphars. Sur le haut du point de vue, vous aurez la possibilité d’observer des anthuriums et des alpinias en très grand nombre !


Focus sur un fromager !

Le fromager est un arbre reconnaissable entre mille grâce aux épines qui recouvrent l’écorce de ce géant. Le nom de ces arbres serait du au fait que leur bois était utilisé dans la fabrication de boîtes de fromages. Pour info, les arbres que l’on rencontre entremêlés dans les pierres des temples d’Angkor, sont des fromagers 🙂 ! L’origine du nom pourrait également être expliquée par la déformation de l’expression « forme âgée » inspirée par les reliefs du tronc évoquant des rides. Aussi, certains l’appellent encore Piroguier, pour son utilisation fréquente dans la construction de pirogues ! Enfin, sachez qu’en Martinique, de nombreuses légendes gravitent autour de ces arbres, dont les épines seraient employées dans le mysticisme vaudou, par les quimboiseurs, sortes de sorciers vaudou locaux…


Mare des palmiers royaux


La bambouseraie

Après avoir passé la mare, nous nous dirigerons vers la balade dans les arbres, avant de rebrousser chemin, l’affluence étant très importante en ce vendredi matin. Nous continuerons donc la visite en direction de la bambouseraie, lieu où les yeux se lèvent forcément vers le ciel pour admirer les Dendrocalamus, qui est sans doute l’espèce la plus spectaculaire de bambous tropicaux ! C’est tout simplement le plus grand bambou au Monde !

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Tenez-vous bien : la tige peut parfois atteindre une hauteur de 30 mètres et la vitesse de croissance de ces bambous est très impressionnante puisqu’elle peut atteindre plus de 10 mètres de haut en 15 jours à peine ! Le bambou géant présenté au jardin de Balata est originaire du Sri Lanka, où nous l’avions rencontré pour la première fois à Kandy au cœur du triangle culturel du Sri Lanka. Il fut ramené par les Mongs (peuple originaire d’Asie du Sud-Est) jusqu’en Guyane et quelques plants furent finalement introduits au jardin.


Le sanctuaire des fleurs tropicales à Balata

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Enfin la partie que nous attendions avec le plus d’impatience ! Un jardin serait bien sûr inconcevable sans fleurs, surtout sous les tropiques ! Dans ce sanctuaire se trouvent les plus belles fleurs tropicales : anthuriums, alpinias, balisiers et autres oiseaux de paradis (Strelitzia) illuminent le tapis de verdure de leurs couleurs éclatantes ! Saviez-vous que le balisier était le symbole du parti politique d’Aimé Césaire, poète et important homme politique Martiniquais ?


La Rose de Porcelaine, véritable star du jardin de Balata !

La Rose de Porcelaine (Etlingera elatior) constitue l’emblème du jardin avec les colibris qui sont attirés comme des mouches par cette fleur très particulière, originaire de Malaisie. Elle est appelée « ginger torch » (car les feuilles et la tige ressemblent à celles du gigembre) dans les pays anglo-saxons et « bastón de emperador » (bâton de l’empereur) dans les pays hispanophones. Sa fleur est certainement l’une des plus spectaculaires parmi les espèces tropicales, car elle semble artificielle (aspect plastique), tant elle est parfaite !


Les Alpinias géants


Le coin des colibris et la fin de la visite !

Nous terminerons la visite par le coin des colibris, accolé à l’habitation créole, quasiment deux heures après notre arrivée au jardin. Ici, ont été installés des distributeurs d’eau sucrée suspendus au plafond de l’habitation créole, à destination des colibris. Et ces petits oiseaux rivalisent d’adresse et de virtuosité pour goûter au délicieux nectar en vol stationnaire, avant de repartir vers les arbres !

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Ces petits colibris, qu’on appelle aussi oiseaux-mouches ont en effet la particularité de pouvoir battre leurs ailes à haute fréquence, leur permettant de capter le nectar avec leur bec recourbé… En faisant du sur place ! Nous resterons quelques minutes sur place à admirer ce joli balai avant de nous diriger vers le parking et de sortir du jardin. Malgré l’affluence dans le parc ce jour-là, nous avons pu profiter d’une superbe matinée sur place et avons pu faire découvrir des fleurs et des couleurs inédites aux parents de Laura, qui ont adoré cette visite ! Nous repartirons aux alentours de 11H30 en direction de Saint-Pierre pour passer l’après-midi dans le Nord Caraïbes !


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6 thoughts on “Visite du jardin de Balata, royaume des fleurs tropicales en Martinique !

    • Serialtravelers says:

      Merci beaucoup Claudine 😀 la Martinique ressemble pas mal à l’Indonésie, mais en un peu plus sec ! Et qu’est-ce que c’était beau 😀 On vous fait des bisous 🙂

    • Serialtravelers says:

      Merci beaucoup Sylvie pour votre sympathique commentaire, on a encore pas mal de belles photos à venir sur les prochains articles sur la Martinique 🙂

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